Petit résumé des Vacances de l’hiver austral 2020

 

Initialement (avant COVID) nous avions programmé 15 jours dans l’Archipel des Tuamotu pour découvrir 3 nouveaux atolls hors sentiers battus, disons moins touristiques que RANGUIROA et Fakarava, nous avions choisi Ahe, Manihi et Kauei. Avec la crise et les suppressions des vols inter iles, les changements d’horaires, nous avons finalement dû prendre une semaine sur Ahe et une semaine sur Manihi , abandonner Kauei. Puis, nous avons d’abord envisagé une semaine sur Rurutu aux Australes et enfin, faute de confirmation nous nous sommes décidé pour une semaine sur l’ile de Tahiti.

Nous rentrons enchantés de cet itinéraire et Ahe nous a particulièrement comblés.

Nous y avons passé une semaine dans une pension très agréable, dans la convivialité grâce à nos hôtes et des rencontres intéressantes. Calme absolu (ni coq, ni chien !) à peine le bruit du récif. Face à nous le beau lagon d’Ahe et juste devant le ponton,  nous avions en permanence la visite de deux raies pastenague et de deux requins ; ils attendaient le nettoyage des poissons ramenés de la pêche !

Derrière nous l’Océan et une longue piste permettant de marcher le long du récif et d’admirer le platier rose.

Au programme de cette semaine : repos, farniente mais aussi une journée dans le lagon avec pêche miraculeuse,

baignade, pique-nique avec dégustation de poissons grillés, bénitiers et ballade dans une forêt primaire entre lagon et océan avec découverte des plantes endémiques et de leurs propriétés médicinales avec notre aimable guide Éric. Nous avons également visité le village (situé sur un motu à 40 mn de bateau ce qui est long quand la météo n’est pas bonne…..imaginez la scolarisation des enfants…). Nous avons aussi découvert le village et le motu sur lequel le navigateur Bernard Moitissier a vécu quelques années et d’ailleurs, j’ai découvert sa vie et ses romans et son expérience à Ahe est très intéressante à connaitre….Nous y consacrerons sans doute un article.

Une descente de la passe d’Ahe en snorkelling a remplacé la plongée, ce qui nous a permis de découvrir la faune et flore sous-marine (magnifiques reliefs et coraux).

Ballades le long de la cote en canoé ont été au programme également ainsi qu’un peu de paddle, bref pas de quoi s’ennuyer dans un cadre exceptionnel.

Notre hôtesse,  Raita, chanteuse connue et reconnue,  nous a fait deux petits concerts accompagnée par son fils et son mari Willy (pompier à l’aéroport d’Ahe mais surtout un homme très gentil et fort intéressant et passionné de snowboard ! marrant sous ces latitudes,  il le pratique régulièrement aux États Unis. La semaine a passé presque trop vite !

Direction Manihi, atoll voisin d’Ahe (10 mn de vol ! 17 kms par la mer). Nous découvrons un autre motu sur lequel est notre nouvelle pension. Ce sera moins confortable qu’à Ahe et surtout, nous y serons seuls….faute d’autres touristes cette année. Notre hôtesse Vaiana est cependant aux petits soins pour nous. Nous sommes également face à un beau lagon, l’océan est un peu plus éloigné mais des hoa entourent le motu et nous pouvons y faire des ballades.

 

Arthur, le coq de la pension va parfois interrompre notre sommeil ainsi que les moustiques ! Nos nuits commencent dès 19h30 alors malgré ces parasites nous combleront nos besoins de sommeil plus que largement !!! Trois jours de mauvais temps gâcheront un peu le séjour mais quatre belles plongées avec Bernard rattraperont ces aléas ! Nous avons vu des raies mantas, léopard, des requins pointes noires et blanches, beaucoup de napoléons que nous affectionnons beaucoup et surtout des coraux magnifiques dans de beaux reliefs.

La visite du village nous a permis d’assister à un concours de coprah dans le cadre des fêtes du Heiva, dans une ambiance très locale !

Les enfants y étaient adorables et comme toujours attachants avec des « bouilles » rieuses et malicieuses, des enfants comme tous les enfants, joueurs et heureux avec un simple vélo ou un ballon de foot.

Ils bénéficient d’une piscine naturelle exceptionnelle qui compense, là aussi, une problématique pour la scolarisation (l’ile dispose d’une école maternelle et primaire puis des classes de 6e et 5e et ensuite, ils doivent comme les enfants d’Ahe quitter leur ile pour être internes sue l’ile de Ranguiroa ou sur Papeete et ils ne reviennent chez eux que toutes les 5 semaines…. Ceux qui habitent sur des motus ont également entre 20 et 50 mn de bateau pour aller au village…).

Sur Manihi, comme à Ahe, nous avons constaté que la plupart des fermes perlières (les premières fermes étaient pourtant dans ces iles)  étaient, soit à l’arrêt à cause du COVID soit abandonnées (et ce, à cause ou indépendamment du Covid).

Pour les habitants, la seule ressource est désormais la pêche ou le coprah. Le ravitaillement des deux iles se fait chaque semaine par une goélette, le Daury et cette arrivée est attendue et provoque beaucoup d’excitation chez les habitants !  La météo conditionne cependant l’heure d’arrivée sur le quai et quelques fois, les habitants doivent attendre toute la journée et repartir de nuit dans un lagon dans lequel, il y a plein de « patates »  de corail…..pas simple la vie à Ahe et à Manihi !

Pour nous, au programme, outre les plongées, canoé et lecture et repos durant une semaine. Nous avons tous les jours admiré les couchers (et un levé de soleil à Ahe) de soleil, toujours splendides.

Les Tuamotu offrent une palette de bleus dont nous ne nous lassons pas et nous ne regrettons pas du tout notre choix d’avoir découvert ces deux îles attachantes.

Après ces deux semaines, un retour vers la civilisation sur l’ile de Tahiti s’imposait avec deux nuits bien méritées à l’Intercontinental, bel hôtel de luxe presque désert (cause covid) face l’ile de Moorea. Nous avons profité de la belle piscine et d’un lagonarium-picine bien sympa qui présente tous les poissons du lagon. Le traditionnel spectacle de danse du vendredi soir ne pouvait pas se tenir cause Covid mais un petit spectacle a pu être présenté le dimanche matin durant le fameux brunch polynésien à notre grande joie et  de celle des quelques touristes et locaux présents.

Le programme sur Tahiti s’est résumé à un petit tour dans Papeete puis jusqu’à la pointe Vénus à Mahina via une halte sympathique au Yacht club à Arue, avant de revenir profiter du cadre de l’Intercontinental.

Nous avons fait une belle plongée sur le site dit de la Vallée Blanche ; requin citron bien impressionnant et une belle tortue étaient au rendez-vous.

Tahiti est souvent négligée lors d’un séjour en Polynésie, or la découverte de l’intérieur de l’ile est vraiment à faire. Une journée en 4x4 permet la traversée de l’ile via la vallée de la Papenoo.

Un guide fait découvrir la flore locale, rappelle les coutumes avec quelques anecdotes. Des sommets élevés nous entourent, nous traversons des gués, les montées et les descentes s’enchainent, nous sommes bien secoués ! La météo s’est gâtée et la pluie a un peu gâché le temps du repas mais la bonne humeur et des mets locaux préparés par notre guide ont fait oublier la pluie.

Durant cette ballade, Tahiti nous a révélé une nouvelle palette de couleurs : une explosion de verts ! Une bien belle journée riche en émotions ; nous en oublions notre projet de nous faire un cinéma à Papeete !

Une bonne nuit au Fare Suisse (excellente adresse) nous remet en pleine forme pour la suite du périple sur Tahiti et direction la presqu’ile de Tahiti, appelée aussi Tahiti iti, via la côte Ouest. Nous admirons au passage les jeunes et belles surfeuses sur le spot de Paparaa (enfin, c’est en regardant les photos, que j’ai constaté que Paul Henri n’avait photographié que des filles !!).

Notre destination est l’extrémité de la Presqu’ile ; nous commençons par la route de la cote Est qui mène à Tautira ; la route s’arrête là….le sable noir a remplacé le sable blanc et les montagnes nous entourent, c’est une nouvelle image de la Polynésie. Nous devons faire demi-tour et nous prenons la direction de l’autre côté de la presqu’ile pour enfin arriver à Tehaupoo, site du fameuse la vague du même nom.

Ici aussi, la route s’arrête… Nous sommes dans une partie de l’île qui s’appelle le Fenua Aihere, ce qui signifie la brousse en tahitien, ou terre sauvage.

Cette partie de l’ile est donc inaccessible en voiture et quelques habitants qui y vivent, se déplacent en bateau ou à pieds !. Pour nous, ce sera la même chose et la pension Reva vient donc nous chercher en bateau ! Nous faisons une halte (agitée) sur le spot de la fameuse vague (petite ce jour-là !) mais peu importe, nous y sommes et nous sommes impressionnés malgré tout par ces tubes surfés par des jeunes locaux qui prennent le risque de s’exploser sur le corail et le récif. J’avais promis des photos à mon fils, c’est chose faite !

Les paysages sont splendides, nous sommes vraiment au bout du monde et la pension est dans un site exceptionnel. Deux jours dans ce cadre, c’est presque trop court mais nous en profitons un maximum : randonnée pédestre entre forêt de mape, cascades, rivière à traverser ; ballade de 3 heures en canoé dans un lagon couleur émeraude. Pour la dernière journée, excursion en bateau pour admirer les falaises Te Pari, petite randonnée pour découvrir et se baigner dans des vasques sous des cascades, c’est sportif et vivifiant ! Nous faisons une dernière halte baignade près d’un petit motu au sable blanc.

Ainsi, nous avons fait vraiment le tour de la Presqu’ile et vraiment c’est à faire. Dernier petit tour près de la vague et nous quittons ces lieux avec regrets, direction Papeete via la cote Est (de nuit et sous la pluie !) pour une dernière soirée et nuit chez des amis.

Ces trois semaines de vacances ont permis de poursuivre notre découverte de la Polynésie, ses habitants, ses paysages variés et nous continuons à nous régaler. A cette époque de l’année, la météo est incertaine (pluie et vent) mais les températures sont douces et peuvent même être un peu fraiches en soirée. L’eau reste à 26 degrés et le soleil n’est jamais absent très longtemps !

Dans quelques semaines, cela fera déjà deux ans que nous vivons cette belle aventure polynésienne et que nous en profitons pleinement. Cependant, La Covid, ici comme ailleurs gâche la vie de la population même si pour l’instant elle est épargnée mais la crise économique va faire aussi beaucoup de dégâts….histoire à suivre…..